POURQUOI ?
Une catastrophe naturelle évoque, le plus souvent, l'image de la mort et dans son sillage, elle laisse l'homme meurtri, sans abri et face à des lendemains d'incertitudes.
A cette image, il faut néanmoins en ajouter d'autres : celles de peuples responsables, combatifs, qui s'acharnent pour lutter contre le défaitisme et le désespoir, celles de structures locales qui transforment le volontariat en actes concrets.
Si l'assistance venue d'ailleurs est souvent nécessaire afin de surmonter les urgences du moment, il est important de souligner que cette aide ne représente généralement qu'une infime partie des efforts globaux. Les acteurs principaux restent les populations concernées.
Dès sa naissance, l'objectif de l'AUI a été de travailler " avec " ces populations et non " pour ".
Si l'intervention technique est nécessaire dans un contexte d'urgence, elle doit trouver son prolongement à travers des actions qui s'appuient sur les forces locales.
Cela n'est jamais simple dans les situations extrêmes, mais cette approche reste une priorité pour qui prétend à une efficacité à moyen ou à long terme.
La fatalité veut souvent que la fin d'une période d'urgence débouche sur une seconde catastrophe où naissent de nouveaux problèmes dont les conséquences égalent, voire dépassent celles de la première. La couverture médiatique braque ses projecteurs sur d'autres fronts et la majeure partie des intervenants extérieurs se désengagent.
Naît alors l'indifférence.
Bon nombre de sinistrés se retrouvent isolés dans leurs actions.
Cela est d'autant plus grave que la période est critique. Il ne s'agit plus d'enterrer les morts, de soigner les blessés et de sauver des vies... mais bien de relancer la vie elle-même...
Cela peut durer des mois, voire des années. C'est dans ce contexte que l' AUI cherche à prolonger son action.